La mairie du 2ème arrondissement de Paris a accueilli le jeudi 6 décembre un atelier participatif sur le thème du changement climatique. Cette soirée constituait le 4ème volet de l'évènement de notre évènement Doha In Paris

L'invité de la soirée, Patrick Lagadec, directeur chercheur à l’École Polytechnique et Docteur en Sciences Politiques, animait un atelier de réflexion sur le fonctionnement des négociations internationales. En effet, depuis la conférence de Copenhague en 2009, les négociations onusiennes peinent à trouver un accord international qui résoudrait la question du réchauffement climatique. Pour lancer la soirée, Patrick Lagadec pépare un jeu : imaginons qu'un groupe de jeunes obtienne un droit de paroles de 2 minutes et 30 secondes à la tribune de la plénière de Doha, quels seraient leurs messages pour penser le changement ?
Répartis en deux groupes, les participants de la soirée - qui ne se connaissent pas et n'avaient pas le même niveau d'informations - devaient identifier deux pièges à éviter lors des négociations internationales ainsi que deux idées concrètes de solution. Leur contrainte : deux fois 20 minutes. Leurs seules armes : une feuille blanche, des stylos et leur parole. 

L'exercice de Patrick Lagadec révèle la difficulté de penser "autrement". Les négociations s'enlisent, surdéterminées par les intérêts économiques, financiers et politico-électoraux.  Pour le premier temps de travail, il s’avère que les deux groupes ont pensé en restant dans la structure existante des négociations internationales. Or, comme le précise notre animateur, l’idée est de sortir du cadre : « Changeons de dynamique, sortons de la structure Etat ». C’est en prenant du recul et en faisant des propositions à côté du cadre - en décalé - que des idées novatrices peuvent apparaître.
Lors du deuxième temps de réflexion, la volonté de sortir du cadre a été plus présente bien que l’ensemble des participants s’accordent à dire qu’il est difficile de pousser une idée jusqu’au bout alors que nous savons pertinemment qu’il sera plus que délicat à mettre en œuvre.  « On pense trop au comment » et se retrouver face à une feuille blanche pour une création de toute pièce n’est pas un exercice facile.

Finalement, après plus d’une heure de réflexion, l’exercice terminé, les participants ont continué à changer le monde : comment faire évoluer les pensées, comment faire travailler ensemble les différents acteurs (anciens et nouveaux), comment les jeunes peuvent-ils s’engager, comment ne pas être pessimiste face à la montagne de choses qu’il reste à faire ? Tant de questions qui ont plusieurs réponses suivant les connaissances et les ressentis des uns et des autres. La soirée s’est terminée sur beaucoup d’interrogations mais surtout sur l’envie inébranlable de faire quelque chose. 



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