La ville de Doha, je n’en avais jamais ouï dire avant de me retrouver face à la question du changement climatique, ce bien vaste concept dont j’entends parler et dont les citations à outrance ne m’aident pas pour que j’en saisisse la définition. Ce martèlement est-il obligatoire pour nous faire prendre conscience du danger ? Sans doute, quoi qu’il en soit, l’urgence est là, bien présente et pressante. Comme le disent très justement deux amis, beaucoup sont persuadés – moi la première – que le changement climatique ne les touchera pas directement, cela n’arrive qu’aux autres. Et pourtant. Et pourtant de nombreux jeunes français sont convaincus du contraire et se saisissent avec volonté et dynamisme de ce thème : nous sommes tous responsables et nous avons tous un rôle à jouer. J’en suis aujourd’hui intimement convaincue : moi, jeune engagée depuis peu, je peux faire bouger les choses ! Oui mais voilà, les grandes décisions se font avec les grandes personnes, le changement climatique c’est compliqué et très technique et puis Doha – ville du Qatar où se déroule la Conférence des Parties des Nations-Unies sur le changement climatique (COP18 pour les intimes) – c’est pas la porte à côté. Ce n’est pas mon titre de transport francilien  qui va me permettre de m’y rendre. A moins que… à moins que ce ne soit Doha qui vienne à moi et non le contraire !

Avec des amis, des inconnus, des nouvelles connaissances, le réseau du REFEDD (REseau Français des Etudiants pour le Développement Durable) se réveille : quatre d’entre nous seront à Doha, gardons le contact et relayons les informations qu’ils nous transmettront ! Les jeunes peuvent prendre la parole sans peur, ce n’est pas les mains dans les poches qu’ils se rendent à Doha. Ils préparent la COP18 depuis longtemps : des idées, des recommandations et des projets seront proposés. A défaut d’être intégrés dans les réflexions en amont, les jeunes se mobilisent et font des pieds et des mains pour être de la partie. Nous avons nos moyens, nos réseaux et notre enthousiasme pour transmettre ce sujet brûlant à la société pour qu’elle puisse s’en saisir.

Les médias dits classiques n’évoquent que peu la COP18, le grand public n’a jamais entendu parler de Doha ? Qu’à cela ne tienne, nous prenons le relai : Facebook, Twitter, Internet et nos téléphones portables sont nos chevaux de bataille pour rallier et mobiliser, notre joie de vivre et notre bienveillance sont nos atouts pour mettre en lumière les enjeux importants et essentiels pour la planète que nous voulons. Nous voulons sortir des carcans et des processus rigides des négociations internationales pour montrer qu’il existe d’autres manières de sensibiliser et de toucher le grand public afin qu’il prenne en main ce qui concerne chacun d’entre nous et pas seulement nos voisins.

Vous ne connaissez pas Doha ? Vous n’avez jamais entendu les acronymes COP, UNFCCC et encore moins l’idée de justice climatique ? Doha vient à Paris et d’ici quelques jours vous maitriserez sur le bout des doigts ce que tout ceci signifie. Vous pourrez briller en société en racontant Doha comme si vous y étiez. Moi-même je ne connais ces détails que depuis peu et pourtant déjà je me sens investie du devoir de transmettre. Doha ne se fera pas sans moi, ni sans vous.



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