Source : Les Echos.fr
La COP19 doit créer un cadre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et permette à la CCNUCC de jouer un rôle de coordination et de facilitation dans le développement de ces deux solutions. Elle devra garantir l’articulation et la cohérence de ces solutions avec les objectifs de développement durable et de respect des droits humains, notamment pour les populations vulnérables du Sud. La conférence vise de façon générale à :
- Préparer la COP 2015 qui aura lieu en France, en vue de finaliser un accord global ;
- Mobiliser des fonds pour le climat, notamment dans le cadre de l’engagement pris par les pays développés à Copenhague en 2009 de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 ;
- Définir un mécanisme de compensation en faveur des pays en développement les plus vulnérables au changement climatique ;
- Mettre en place le Fonds Vert pour le Climat en 2014, qui vise à réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques.

Mais l’expérience du premier jour montre qu’on est loin d'un accord commun qui puisse engager des actions efficaces de la part de tous les pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. Après le premier jour, on a l'impression que chaque pays ne cherche à représenter que ses propres intérêts à court terme, négligeant le fait que les conséquences du réchauffement climatique nous affectent tous.

Les délégués s’accordent sur des généralités et reconnaissent tous que le réchauffement climatique est un problème et qu’il faut commencer à agir dès maintenant … mais dès qu’il s’agit d’actions concrètes, il n’y a plus d’accord.

La Chine exige une aide financière de la part des pays occidentaux pour mettre en place des actions contre le réchauffement climatique ; les pays d’Amérique latine demandent de transports de technologie et de connaissances ; l’Europe et les USA veulent de leur côté définir un nouvel accord où tous les pays s'engagent sur un pied d'égalité.

Mais les pays d’Amérique latine, les Philippines et les peuples autochtones ont rappelé aux délégués que tous les pays ne sont pas responsables du réchauffement climatique de la même manière. Dès lors, le prix à payer doit varier selon l’impact des pays sur le réchauffement climatique, d’autant plus que ce sont souvent les pays pauvres qui sont les plus affectés par le changement climatique.

De leur côté, les représentants de la société civile pressent l’urgence d’une action rapide. La représentante des jeunes du monde entier (via YOUNGO) a rappelé ce matin qu’on a tous le même droit de vivre sur la planète, dans les mêmes conditions, avec les mêmes ressources. Il faut commencer à agir dès maintenant pour préserver la planète : on ne doit pas considérer qu’on l’a hérité de nos ancêtres, mais qu’on l’a emprunté à nos enfants. Le désastre causé aux Philippines par le typhon Haiyan nous le rappelle cruellement.

Marina Bodescu, responsable de la délégation du REFEDD à la Conférence pour le Climat à Varsovie




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